Pèlerinage de la chorale LaLaLord au Mont Saint Michel — Fraternités de Jérusalem - Abbaye du Mont-Saint-Michel

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Pèlerinage de la chorale LaLaLord au Mont Saint Michel

Route chantante 2021 de la Chorale LaLaLord au Mont-Saint-Michel

 

Chorale de jeunes lyonnais, nous sommes partis découvrir par le chant et la marche la Normandie. Nous nous lançons début aout, avec comme objectif de fin de semaine le Mont des Merveilles, le Mont Saint Michel.

 

 

 

 

 


Vendredi
En marchant du prieuré d'Ardevon où nous dormons jusqu'au Mont Saint Michel, nous préparons nos cœurs et nos cordes vocales pour les vêpres. Par des portes dérobées, nous entrons dans le temps de l'éternité.
Nous joignons nos voix à celles des communautés – les Fraternités Monastiques de Jérusalem et les missionnaires du sanctuaire du Mont Saint Michel – qui accueillent les pèlerins et prient le Christ en ce lieu millénaire.
Sur le chemin du retour, portés par la beauté du lieu et la fraternité partagée, les pupitres se rassemblent, s'ordonnent et chantent. Les visiteurs et les pèlerins tendent l'oreille, arrêtent leur déambulation et écoutent. Pluie de joie. Pluie d'omelettes, dont on se souviendra avec malice. Sur le chemin du retour, pluie d'étoiles filantes.


Samedi
La journée s'annonce dense. Le frère Théophane nous accueille pour un temps de Lectio Divina. Du haut de notre estrade lors de la messe à l'Eglise Saint Pierre, nous prenons conscience de la force du patrimoine pour témoigner. L'église ne désemplit pas de passage. Les uns précipités, les autres feutrés, les autres moins, mais qu'importe, ils seront passés, auront peut-être été touchés. Incroyables de simplicité et de générosité, les bénévoles du festival Mission on the Roc nous ouvrent grand les portes de la maison du pèlerin. Le temps d'une digestion et d'un échauffement vocal, et voilà partie la troupe, munie de ses bobs et de ses sourires. Partie ? Oh mais pas vraiment très loin. Nous voilà sur le parvis, alternant gospel et chants à Marie du IIIème siècle. La pluie cinglante n'y fera rien, nous chanterons, même entassés sous un chapiteau (nous sommes déjà sous un chapeau, alors…).

Mais à la spontanéité succède ensuite la profondeur. Le long des clôtures de vaches, le long des chemins de terre et des salles des fêtes, Lalalord a répété, répété, répété, avec le désir d'offrir un concert en offrande au Mont et à ses visiteurs. Nous y voici donc. Nous sommes touchés de voir, alors que les chants se succèdent, des visages qui s'illuminent, qui se recueillent et qui s'émeuvent. Il ne nous appartient pas de savoir ce qu'il s'est joué en ces cœurs. Notre ange gardien, le frère Théophane, nous mène ensuite sur des chemins escarpés. Nichés dans les balcons de l’abbaye, les choristes « bobés » interrogent le Ciel, la vocation monastique, et même le cri des mouettes. Viennent les vêpres, le diner avec les bénévoles, et avant la nuit, l’adoration.

Dimanche
Messe à l’abbatiale. LaLaLord chante pour la communion. L’envoi signe la fin de l’aventure. En quelques heures à peine, LaLaLord avait pris ses marques.

Comment faire d’un lieu imposant de grandeur, de dimensions et d’histoire, un lieu de l’intime, dans lequel chacun trouve une maison où reposer la tête ?

En quelques heures et trois repas, la recette a fait des merveilles sur une vingtaine de jeun’s un peu désordonnés. La voici donc, en exclusivité : prenez un lieu majestueux. Collez-y deux communautés, un zeste d’Amérique latine et une poignée d’épices orientales. Secouez. Ajoutez des bénévoles-missionnaires venus des terres normandes et mayennaises, des pèlerins, des visiteurs, des curieux qui tendent l’oreille et arrêtent leur marche (même aux tierces picardes), des yeux parfois un peu brumeux. Pour tester la solidité de l’émulsion (et des partitions !), secouez les nuages et faites tomber le crachin de la Manche. S’ils chantent encore plus fort, laissez reposer pour qu’ils ne s’arrêtent jamais. Pour décanter et garder le meilleur, donnez-leur, le matin à l’aube et la nuit quand tout dort, quelques longs kilomètres de marche quotidiens.

Et si tout se passe bien, un merci fait d’une joie profonde devrait surgir de cette délicieuse préparation.

Marie-Victoire D., voix Soprane de la chorale LaLaLord

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